Les 4°3 du collège ont participé au mois de mars en Français et en Arts Plastiques en tant que jury à la 4° édition du prix de la bande dessinée « Les Galons de la BD », créé par le ministère des Armées. Ce dernier tient à ce que le Prix Jeunesse soit décerné par un jury directement concerné par le sujet. Ainsi les élèves de dix-huit classes défense issues de diverses régions ont participé à cet évènement culturel.
Ce prix vise à récompenser des créations récentes et originales traitant du fait militaire, des conflits armés, de leurs origines comme de leurs conséquences, vécus par les militaires comme par les civils et récompense une œuvre particulièrement accessible aux collégiens et lycéens.
Cette année, le prix jeunesse a sélectionné officiellement 3 BD autour des thèmes de la résistance dans la Seconde Guerre mondiale, la Shoah, et la guerre civile en Syrie. Des sujets très engagés abordés dans ces albums qui ont tous des qualités incontestables et qui sont abordés au collège dans différentes matières, notamment au programme de 3° :
1. « Ginette Kolinka – Récit d’une rescapée d’Auschwitz–Birkenau » d’Aurore d’Hondt (Des Ronds dans l’O)
2. « Hayat, d’Alep à Bruxelles » d’Anaële et Delphine Hermans et Manal Halil (La Boîte à Bulles)
3. « Madeleine, Résistante – Tome 2 : l’édredon rouge » de Dominique Bertail, Jean-David Morvan et Madeleine Riffaud (Dupuis)
Pour chaque BD, les élèves ont dû se montrer bien attentifs au scénario, aux dessins, à l’aspect historique en justifiant pour chaque ouvrage leurs réponses et en établissant un classement final de celui qui serait le plus adapté pour des collégiens.
A quasi l’unanimité, c’est la BD sur Ginette Kolinka qui a le plus touché les élèves car selon eux, c’est celle qui leur a transmis le plus d’émotions par le scénario et l’efficacité du dessin. Arrêtée parce que Juive en mars 1944, Ginette est déportée dans le camp de concentration et d’extermination de Auschwitz-Birkenau. Elle en ressort vivante avec le matricule 78599 tatoué sur le bras et raconte son parcours tout au long de la BD, des conditions de transport au manque d’intimité en passant par une déshumanisation totale.
Seule rescapée des membres déportés de sa famille, elle nous transmet son témoignage poignant et nous met en garde : « Voilà où mène la haine. »
Ce travail interdisciplinaire a été l’occasion d’un échange argumenté avec les élèves autour du thème très fort de la déportation, renforcé par des dessins graphiques empreints d’émotion, avec l’utilisation du noir et du blanc.
Merci à tous les élèves de 4°3 pour leur belle implication.
Mmes Godard et Pichon-Levêque
